En parallèle de notre emploi du temps et de nos programmations, le cahier-journal peut venir compléter une préparation de classe sereine. C’est-à-dire qui nous rassure sur un cadre, une direction que l’on s’est donnée et que l’on a construite.

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-> document rendu non obligatoire en 1881 par Jules Ferry, non réhabilité depuis (sauf erreur de notre part) mais pourtant mentionné dans le Bulletin Officiel du 14 février 2002 (article de Bruce Demaugé-Bost dans Le petit abécédaire de l’école), et proposé comme outil d’organisation et de préparation central en formation : pourquoi ?

Utilité :

• organiser ses journées de classe dans le détail, en pensant à un maximum de choses utiles en amont,
• rendre sa classe visible pour une personne extérieure qui viendrait nous remplacer, visiter notre classe.

Méthodologie :

1. Un document qui doit nous être :
   • utile directement
   • ni chronophage ni papivore
2. Inclure des critères nécessaires :
   • pour penser au mieux les dispositifs, les apprentissages et l’organisation de la journée
   • principalement jours et horaires, compétences, objectifs, matériel, déroulement, différenciation : ça, c’est une constante de base, un garde-fou.
   • ou simplement référence à une fiche de prep de séquence, au guide d’un manuel, etc… : pas la peine de tout recopier sur un cahier-journal, ça n’a pas de sens !
3. Ajouter tous les critères pertinents selon chacun-chacune :
   • consignes prévues ? en débutant, ça peut faire du bien de « tester » ce qu’on veut dire à l’écrit : est-ce que ma consigne va être claire ? Courte ? Explicite ?
   • anticiper sur les réponses des élèves ? –> pourquoi pas…
   • bilans quotidiens, bilans par temps de travail ?
4. Choisir la mise en page :
   • qui nous va le mieux, la moins chronophage à construire
   • emploi du temps détaillé de la période, si ce dernier est construit de manière ritualisée ?
   • mise en page par jour, par semaine, par période ? -> de quel niveau de détail est-ce qu’on a besoin ?
   • quelle articulation avec mes autres documents de préparation (fiche de séquence notamment) ?

Objectifs et compétences ? Pourquoi ? Quelle différence ?

Nous nous référons à un article de Claire Bonniface.

Les compétences nous permettent de nous centrer sur ce que doit apprendre l’élève. Il s’agit donc des compétences des programmes.

Les objectifs nous permettent de réfléchir à l’utilité que la notion que nous abordons peut avoir pour nos élèves. Exemple : nous devons leur apprendre à identifier le verbe et le sujet (compétence), mais pourquoi ? Pour apprendre à écrire sans erreur (objectif, utilité dans la vie). Nous pouvons donc, en amont, réfléchir à l’utilité de ce que nous allons aborder pour nos élèves, leur expliciter, penser toujours à leur dire : « POURQUOI ? ».

Cette réflexion en amont peut alors nous faire penser différemment ce que nous proposons à nos élèves. Eviter d’aborder la grammaire comme une série d’exercices à trous mais la penser plutôt comme une discipline au service de la langue, pour savoir écrire. Ce qui pourra nous amener à mettre nos élèves dans cette situation de rencontrer le problème, de l’identifier, de chercher des solutions, de développer des méthodes pour apprendre.

Un petit affichage pour aider à rester dans cet esprit :

Proposition d’outil :

Un cahier journal, c’est tellement personnel, que nous ne proposons pas ici d’exemple. Nous proposons juste une proposition de mise en page, avec styles insérés, si ça peut aider à débuter.